Mike-Owen Sebagenzi, Québec Solidaire
Nom : Mike-Owen Sebagenzi
Né au Burundi, Mike Owen Sebagenzi est issu d’une famille qui a fui la persécution lors de la guerre civile burundaise et a immigré au Québec. Pendant son enfance, il se déplace avec sa famille en suivant les meilleures opportunités qui leur sont offertes. C'est à Pontiac qu'ils s’établissent définitivement. Il fréquente le Cégep de l’Outaouais avant d’enrichir son parcours à l’Université de Sherbrooke.
Parti politique : Québec solidaire
Spectre politique : gauche
Position par rapport à la souveraineté : Québec Solidaire est un parti souverainiste, mais ne cherche pas à imposer un référendum aux Québécois. La souveraineté s’entend du fait de « se donner les leviers juridiques et législatifs nécessaires pour accomplir la transition écologique,, reconstruire les services publics et reprendre le contrôle de notre économie ».
Son opinion sur quatre grands dossiers
Système de sante
Québec solidaire entend revaloriser le réseau des CLSC afin qu'une première ligne de soins soit accessible à tous, y compris à ceux qui n'ont pas de médecin de famille. M. Sebagenzi a déclaré que le parti veut aussi favoriser une plus grande décentralisation et en finir avec le « tout aux médecins ». Il concentrera ses ressources sur Info-Santé (ligne téléphonique 811) en vue d’alléger le fardeau administratif du système de santé et permettre aux patients d'être dirigés vers le bon soin au bon moment.
M. Sebagenzi s'est également engagé à augmenter les salaires des travailleurs de la santé afin de combler l'écart salarial entre le Québec et l'Ontario et de maintenir en poste les travailleurs de la santé. Selon lui, la présence de soins de proximité à Aylmer est une priorité importante, compte tenu de la croissance de sa population. Il a ajouté que le fait d'avoir plus de services de santé de proximité ferait en sorte de rendre le secteur moins dépendant d'Ottawa ainsi que des hôpitaux de Hull et de Gatineau.
Environnement
Selon M. Sebagenzi, Québec solidaire veut faire du Québec une province carboneutre d'ici 2050 et réduire les émissions de gaz à effet de serre de 50 % d'ici 2030. Il a indiqué que son parti prévoit investir massivement dans les transports en commun, notamment dans la région de l'Outaouais. Québec Solidaire augmentera de 2 milliards de dollars le financement du futur tramway de Gatineau, entre autres mesures que le parti a annoncé dans son plan de transport pour la région, dimanche. dernier « L'objectif est de permettre aux gens de laisser la voiture à la maison et d'utiliser plutôt le transport actif ». Il a ajouté que le parti créera également un fonds d'adaptation aux changements climatiques pour se préparer aux futurs événements météorologiques extrêmes, tels que les inondations et les tempêtes, ainsi qu'aux autres perturbations climatiques, et augmentera le financement des municipalités pour les aider à lutter contre les changements climatiques.
Système d’éducation
M. Sebagenzi s'engage à améliorer la qualité des écoles de la région en les rénovant, en les agrandissant et en les rendant plus respectueuses de l'environnement. « En ce moment, nos écoles sont vétustes et doivent devenir des environnements d'apprentissage dynamiques pour nos jeunes ». Il a également déclaré que son parti propose la gratuité de l'enseignement primaire et secondaire avec une réduction de 25 % des frais de scolarité postsecondaires. Il a ajouté que cette mesure signifie que les programmes spéciaux tels que les programmes d'études indépendants et les programmes sports-études seront gratuits pour les étudiants. Il a également déclaré qu'il fera la promotion de l’amélioration des conditions de travail pour tout le personnel scolaire, non seulement pour les enseignants, mais aussi pour le personnel de soutien.
Langue et diversité (loi 96 et loi 21)
Québec Solidaire s'oppose au projet de loi 21 car il le considère comme discriminatoire, notamment envers les femmes musulmanes. Cependant, ils maintiendront l'interdiction du port des symboles religieux dans les cas où il y a une question de sécurité.
Québec Solidaire est d'accord avec plusieurs articles du projet de loi 96, notamment les mesures pour le français comme langue de travail et la réduction des frais de scolarité pour les étudiants canadiens qui veulent faire leurs études postsecondaires en français au Québec. Cependant, le parti de Sebagenzi supprimerait la clause qui oblige les nouveaux arrivants à apprendre le français en six mois avant d'avoir accès aux services publics uniquement en français. Il demanderait également un statut spécial pour les langues autochtones et des exemptions pour les communautés autochtones.
M. Sebagenzi a déclaré que le véritable enjeu de la loi 96 est le climat qu'elle a créé, où les immigrants sont blâmés pour le déclin du français. Il croit que la meilleure façon de protéger la langue française est d'améliorer les cours de français pour les nouveaux arrivants et d'investir davantage dans la culture française. Il a déclaré que, s'il était élu, son parti compte investir 230 millions de dollars dans l'apprentissage du français en milieu de travail ainsi que dans les centres d'intégration régionaux. Il a également déclaré que Québec Solidaire souhaite offrir des « billets culture » de 200 $ par année pour que les nouveaux arrivants puissent avoir accès à des activités culturelles québécoises et qu'il investirait pour rendre le contenu culturel québécois plus accessible sur les plateformes numériques.