Marie-Soleil Labelle en action au GP3R
Sophie Demers
Marie-Soleil « Sunny » Labelle, une jeune pilote de course automobile originaire de Gatineau, a pris part cette année au Grand-Prix de Trois-Rivières (GP3R), qui se déroulait du 9 au 11 août. Il s’agit du plus important événement de course automobile à se tenir sur un circuit urbain en Amérique.
Participer à deux courses lui a toutefois demandé beaucoup de préparation. « Je m'entraîne beaucoup sur le plan cardiomusculaire. Nous préparons les voitures et les mettons en place pour la fin de semaine », a dit Labelle. « Je m'hydrate, je mange bien et, bien sûr, j'analyse la piste et la conduite des autres coureurs ».
La jeune pilote a participé à deux séries. La première était la Coupe Nissan Sentra, qui regroupe 30 voitures de marque Nissan Sentra. Labelle a ensuite pris part au Défi Urbain Chevrolet au volant du NASCAR Sportsman no. 27. Elle a expliqué que la fin de semaine a été marquée par des conditions météorologiques extrêmes inattendues et les fortes quantités de pluie reçues ont affecté les courses. Les essais qui ont lieu avant chaque course ont été perturbés pour les deux séries.
Lors des courses du samedi, les voitures de Labelle ont connu quelques problèmes mécaniques. « Après avoir couru plus de la moitié de la course en onzième position, la suspension droite de ma Nissan Sentra s'est brisée et j'ai malheureusement dû m'arrêter. Quant au Défi Urbain Chevrolet, le levier de transmission du Sportsman no. 27 s'est cassé pendant le tour d’échauffement. Après trois tentatives pour réparer le levier de transmission, mon chef mécanicien a décidé de rester au puits car la voiture n'avait plus de deuxième vitesse ».
Heureusement pour la coureuse et son équipe, la journée de dimanche a été meilleure. Une fois les voitures réparées, elle a pris le départ en quinzième position et a terminé onzième.
Outre sa carrière de coureuse automobile, Marie-Soleil est une philanthrope et une activiste.
Diagnostiquée d'un trouble développemental du langage (TDL) à l'adolescence, elle a surmonté de nombreux obstacles et défend aujourd'hui les intérêts des plus vulnérables. Elle est porte-parole du Groupe TDL du Québec, qui regroupe neuf associations régionales du Québec œuvrant à la sensibilisation aux troubles de développement du langage.
« Je me disais toujours "tu ne comprendras pas", "tu ne réussiras jamais rien dans la vie", a-t-elle confié. « Mais ce n'est pas parce qu’on a un handicap qu’on ne peut pas avoir de rêves. Il suffit de persévérer ».
De plus, Marie-Soleil est ambassadrice de Make-A-Wish/Rêves d’enfants Canada. Elle est déjà parvenue à amasser un montant de 10 000 $ pour réaliser le rêve d’un enfant et de sa famille, qu’elle avait accompagnés à la fin de semaine du Grand prix de F1 du Canada. Cette saison, elle mène une autre campagne de levée de fonds, celle-ci avec un objectif de 20 000 $. Il est possible d'y contribuer en faisant un don via son site Web.
Marie-Soleil a fait son entrée dans le monde de la course automobile en 2018. Elle est cofondatrice et pilote de l’équipe de course du Musée Gilles-Villeneuve. Elle étudie présentement à l’Université d’Ottawa, où elle fait un double bac en génie mécanique et en technologie de l’informatique. Pour en savoir plus au sujet de Marie-Soleil Labelle : https://mariesoleillabelle.com/.
Trad. : MET