Les nouvelles balançoires adaptées font des heureux à Aylmer
Sophie Demers
Plus tôt cette année, le conseiller municipal du district de Lucerne, Gilles Chagnon, a puisé dans son budget discrétionnaire pour équiper trois parcs municipaux d’une balançoire adaptée conçue pour des enfants ou de jeunes adultes en situation de handicap. Il s’agit des parcs Alain-Labonté (boul. Wilfrid-Lavigne), Donald-Dupel (rue du Carcajou) et des Coquelicots (rue des Coquelicots).
Le besoin en termes d'infrastructures accessibles dans les parcs locaux a été porté à l’attention du conseiller pour la première fois alors qu’il faisait des visites porte-à-porte pendant la dernière campagne électorale, notamment par Mary Jean Holbrook-Marks, maman d’un enfant autiste. Cette dernière s'est dit ravie que son intervention a porté fruit, ajoutant que son fils Bryan a profité des balançoires adaptées à de nombreuses reprises depuis qu’elles ont été installées.
« Il y a très peu d’infrastructures conçues pour les enfants comme Bryan. Lors de nos promenades, c’est merveilleux de pouvoir s’arrêter à un endroit où il peut se balancer », a déclaré Mme Holbrook-Marks. Celle-ci explique que certains parcs sont dotés de balançoires adaptées, mais qu’elles sont trop grandes et très utilisées. « Pour des enfants comme Bryan, les parcs peuvent être oppressants car ils sont très achalandés et bruyants. Le fait d’avoir des balançoires adaptées dans des parcs de quartier, plus petits et moins fréquentés, nous permet de les utiliser plus facilement ».
Bien que l'installation de ces balançoires constitue un grand pas en avant, Mme Holbrook-Marks affirme que les besoins sont grands pour les familles comme la sienne. Selon cette mère de trois enfants, les seuls services spécialisés auxquels elle a accès pour son fils sont ceux de Trait d’Union Outaouais, un organisme sans but lucratif offrant des services aux personnes autistes et à leurs familles. Or, elle constate que depuis la pandémie, les services offerts par l’organisme ont considérablement diminué.
« Ce n’est pas la faute de l’organisme; il y a une pénurie de main-d’œuvre, et les enfants et adultes autistes nécessitent des soins plus poussés », dit la mère de Bryan. « C’est à Gatineau que revient la responsabilité d’offrir davantage de services pour les enfants sur le spectre de l’autisme, qui ont des besoins plus importants. Très peu de ressources sont disponibles au niveau de la Ville ».
Les personnes qui souhaitent partager leur expérience en lien avec les services offerts aux personnes en situation de handicap dans la région de l’Outaouais sont invitées à faire parvenir un courriel à : Journaliste@bulletinaylmer.com.
Légende photo : Bryan, le fils de Mary Jean Holbrook-Marks, profitant de la balançoire adaptée au parc des Coquelicots.
Crédit photo : Gracieuseté de Mary Jean Holbrook-Marks et Sean Marks, parents de Bryan