L’UQO veut éliminer les obstacles d’accès à la procréation assistée pour les femmes LGBTQ+, trans et non binaires
Djeneba Dosso
Le projet de recherche mené par l’université a obtenu de nouveaux fonds pour être en mesure de joindre un plus grand nombre de femmes marginalisées dans la région.
L'Université du Québec en Outaouais (UQO) a lancé une nouvelle étude visant à éliminer les obstacles entourant l’accès à la procréation assistée pour les femmes LGBTQ+, trans et non binaires. Le projet de recherche a récemment obtenu un nouvel investissement de 140 967 $ du gouvernement du Québec afin de mieux documenter les besoins de ces femmes.
L'étude, qui est dirigée par Isabel Côté, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la procréation pour autrui et les liens familiaux, en collaboration avec la Coalition des familles LGBT+, vise à faire de la procréation assistée une expérience agréable pour toutes les femmes.
« Les femmes lesbiennes, queers, trans et non binaires doivent souvent se tourner vers les cliniques de fertilité pour avoir des enfants », a déclaré Mme Côté. « Nous savons déjà qu'il existe dans ces cliniques des pratiques très hétéronormatives – par exemple, la partenaire de la femme enceinte sera souvent identifiée comme “partenaire masculin”, même si c'est une femme, simplement parce que la majorité des gens qui fréquentent les cliniques de fertilité sont des couples hétéros ».
Les femmes à la recherche d’une procréation assistée disent trop souvent se sentir « mal accueillies » et se voir poser des « questions malaisantes et inappropriées ». L'objectif de cette recherche est d’éliminer ces obstacles en rencontrant des femmes LGBTQ+, trans et non binaires et en les invitant à partager leur histoire. À la suite des entretiens avec ces femmes, des capsules vidéo et des guides de bonnes pratiques basés sur leurs expériences seront créés afin d’accroître la sensibilisation à cet égard.
« Ce que nous voulons, c'est faire en sorte que l'accès aux cliniques soit facilité pour ces femmes. Si nous documentons les obstacles, nous serons en mesure de mieux former le personnel de ces cliniques afin qu'il soit plus inclusif, ce qui sera un avantage », selon Mme Côté.
Trad. : MET