Gatineau resserre sa réglementation sur l’arrosage extérieur 

Tashi Farmilo

La Ville de Gatineau a mis en place de nouvelles restrictions entourant l'arrosage sur son territoire afin de contribuer à réduire de 20 % la consommation d’eau potable à l'échelle de la province.

L'arrosage mécanique est désormais limité à deux jours par semaine de 20 h à 22 h. Les adresses se terminant par un chiffre pair pourront arroser les mardis et vendredis, tandis que les adresses se terminant par un chiffre impair pourront arroser les mercredis et dimanches. Auparavant, l’arrosage mécanique était autorisé trois fois par semaine.

L’utilisation de minuteries automatiques est interdite, sauf pour les systèmes d’irrigation souterrains. L’arrosage automatique est permis deux heures par jour, un jour par semaine. De plus, son utilisation doit être conforme au règlement municipal. Ainsi, l'arrosage automatique est permis de 3 h à 5 h les mardis pour les adresses paires, et de 3 h à 5 h les mercredis pour les adresses impaires. Il s’agit là d’une option pour les travailleurs de nuit qui ne sont pas en mesure d’arroser manuellement le soir.

L’arrosage manuel des jardins, pelouses, arbres, arbustes et véhicules est permis tous les jours entre 8 h et 22 h, sauf le lundi. Toutefois, il est possible de se procurer un permis spécial pour l’arrosage d’une pelouse nouvellement ensemencée ou de tout nouveau gazon posé sur un terrain.

Pendant la période estivale, des inspecteurs chargés de l’application du règlement sur l’utilisation d’eau potable sillonnent les rues de la ville. Quiconque contrevient à l’une des dispositions du règlement est passible, pour une première infraction, d’une amende de 200 $. D’autre part, le règlement prévoit une série de mesures pour une utilisation responsable de l’eau potable qui s’appliquent en tout temps et durant toute l’année (p. ex. l’interdiction d’arroser un trottoir ou un amas de neige, d’utiliser un boyau d’arrosage non muni d’un système d’arrêt automatique, etc.).

Du côté des élus, si certains défendent la nouvelle réglementation, d’autres estiment qu’elle est injuste pour une partie de la population. Lors de la séance du caucus préparatoire du 18 mars, Mario Aubé a voté contre le règlement. « Nous aurions dû réduire les heures d’arrosage progressivement », croit-il.  

Le conseiller a également critiqué l'interdiction générale des minuteries, faisant remarquer que tous les résidents n’ont pas les moyens de se payer un système d’arrosage automatique sous terre. « Sans minuterie, les gens qui travaillent le soir ne pourront pas arroser. Je pense aux infirmières, aux pompiers… Les gens aiment ça avoir un beau gazon vert. Certains dépensent beaucoup d’argent en paysagement, et maintenant ils ne seront peut-être même pas en mesure d’arroser adéquatement ».