Gatineau récompensée pour la qualité de son eau
Djeneba Dosso
Réunies dans le cadre de la 46e édition du Symposium sur la gestion de l’eau, qui se tenait à Québec le 22 octobre dernier, 42 organisations municipales ont été récompensées par Réseau Environnement pour leur excellence en matière de gestion de l’eau au cours de la dernière année.
« L’eau est notre or bleu au Québec », a déclaré Mathieu Laneuville, président-directeur général de Réseau Environnement. « Nous sommes chanceux de pouvoir compter sur des leaders en action pour mieux la gérer et la protéger, à l’image des 62 organisations municipales membres des programmes d’excellence en eau de Réseau Environnement. Comme nous, ces municipalités visent l’excellence pour notre planète, la santé et la sécurité de leurs communautés ».
Réseau Environnement, organisme à but non lucratif, est le plus important regroupement de spécialistes en environnement au Québec. Rassemblant des experts des domaines public, privé et universitaire, il agit comme catalyseur de solutions innovantes pour une économie verte. L’organisme a mis sur pied des programmes d’excellence en eau dont la certification est fondée sur un classement allant d’une à trois étoiles. Ces programmes favorisent des échanges entre gestionnaires de municipalités, offrent des outils pratiques et permettent de décerner des reconnaissances pour les résultats obtenus année après année.
La Cérémonie des étoiles, qui a lieu annuellement lors du Symposium sur la gestion de l’eau, permet de reconnaître les efforts de chacune des municipalités membres des programmes de Réseau Environnement. Cette année, la Ville de Gatineau figurait au nombre des lauréats pour deux programmes.
Le Programme d’excellence en eau potable–Traitement (PEXEP-T) a pour objectif d’assurer, lors du traitement de l’eau, une protection maximale contre toute contamination microbiologique. Celui-ci permet d’accompagner les stations de traitement d’eau potable afin qu’elles produisent une eau dont la qualité dépasse les normes établies par la réglementation québécoise. Regroupant 32 organismes municipaux, ce sont ainsi près de cinq millions de Québécois qui sont alimentés par l’eau potable des stations membres du PEXEP-T. Les stations de traitement des districts de Hull et de Buckingham ont obtenu une Attestation phase 2 – 3 étoiles pour leurs efforts au titre de ce programme.
De plus, la Ville de Gatineau a obtenu une Attestation phase 2 – 3 étoiles dans le cadre du Programme d’excellence en eaux usées–Station de récupération des ressources de l’eau pour les stations mécanisées (PEX-StaRRE-SM). Celui-ci vise à assurer l’amélioration continue de la qualité des rejets liquides et des boues d’épuration produits par les stations de traitement municipal, et ce, par l’optimisation des opérations et processus de suivi continu.
M. Laneuville a profité de son allocution prononcée lors du Symposium pour lancer un appel à l’action aux quelque 200 spécialistes du secteur rassemblés pour l’occasion.
« Le Québec fait face à un déficit de maintien d’actifs de ses infrastructures en eau de 45 milliards de dollars. Près d’un cinquième de tout le réseau est considéré en mauvais ou très mauvais état. Avec les impacts de plus en plus fréquents et intenses des changements climatiques comme les pluies diluviennes et les inondations qu’on a vues cet été, nous n’avons pas le luxe de baisser les bras et nous dire qu’on ne peut rien y faire. Ce serait mal connaître les membres de Réseau Environnement! ».
Afin de mobiliser son expertise au service de la cause de l’eau, l’organisme lance un tout nouveau chantier visant à trouver des solutions pérennes pour financer adéquatement les services d’eau sur lesquels comptent la population ainsi que les industries, commerces et institutions du Québec. L’objectif : garantir une eau 100 % qualité, 100 % du temps, partout sur le territoire et pour les générations à venir.
Les recommandations phares des experts de Réseau Environnement seront présentées dans les prochains mois.
Trad. : MET