Gatineau ajoute sa voix à celle de SOS Outaouais
Sophie Demers
Lorsqu’il s’agit du système de soins de santé en Outaouais, la situation est alarmante. C’est pourquoi la Fondation Santé Gatineau a mis sur pied la coalition SOS Outaouais, laquelle regroupe des organismes et des citoyens de tous les secteurs de l’Outaouais qui souhaitent parler d’une seule voix et qui partagent de vives préoccupations face à l’état actuel du système de santé et de services sociaux.
« L'objectif est de répondre aux besoins de la population de Gatineau et de la région de l'Outaouais et de travailler avec le gouvernement du Québec pour assurer un réel investissement dans nos services de santé. C'est de faire notre part pour que les gens de Gatineau soient traités comme le sont ceux de Montréal, de Sherbrooke, de Québec et de partout ailleurs », a déclaré la mairesse de Gatineau, Maude Marquis-Bissonnette, après que le conseil municipal de Gatineau eut adopté à l'unanimité une résolution appuyant les démarches de la coalition, le 9 juillet dernier.
SOS Outaouais a présenté un plaidoyer à l'Assemblée nationale du Québec, lequel comptait deux énoncés principaux. Le premier appelle le gouvernement du Québec à corriger les disparités historiques en santé et services sociaux pour l’Outaouais, tandis que le deuxième exhorte Québec à prendre des mesures immédiates pour améliorer les soins de santé et les services sociaux dans la région.
« C'est très important pour SOS Outaouais car, par ce geste, la Ville de Gatineau et le conseil municipal reconnaissent officiellement que notre système de santé et de services sociaux en Outaouais a besoin d'aide. Ce devrait être une source de fierté pour la région, mais ce n'est pas le cas dans l'état actuel des services », a déclaré Luc Cadieux, président de la Fondation Santé Gatineau. « Les élus ont compris que la crise en santé a des conséquences pour la municipalité. Beaucoup de gens envisagent de quitter la région parce qu'ils n'ont pas accès aux services de santé dont ils ont besoin ».
Selon SOS Outaouais, à l’heure actuelle, il manque environ 181 millions de dollars par année en Outaouais pour atteindre la moyenne provinciale de dépenses dans les programmes de santé et services sociaux, ce qui équivaut à 448,54 $ par habitant. Les temps d’attente pour les chirurgies électives y sont les plus longs de la province. L’urgence de Gatineau fonctionne avec moins de 30 % d’effectifs, et celle de Hull, avec moins de 50 % d’effectifs. Il y aurait aussi un manque à gagner de 1 138 infirmières en soins directs et de 264 médecins.
M. Cadieux encourage les citoyens à se rendre sur le site Web de SOS Outaouais (https://fondationsantegatineau.ca/sos-outaouais/) afin de prêter leur voix à la coalition et de s'inscrire à l’infolettre pour recevoir des mises à jour. Ceux qui le souhaitent peuvent également partager leur témoignage concernant leur expérience du système de santé en Outaouais.
Le 16 juillet, SOS Outaouais a lancé une campagne d’affiches à installer devant sa maison. « C’est un moyen pour les citoyens de nous soutenir gratuitement et d’accentuer le poids du mouvement tout en démontrant l’ampleur de son impact », d’affirmer M. Cadieux.
Légende photo : La mairesse de Gatineau, Maude Marquis-Bissonnette, a réitéré l’appui du conseil municipal à la coalition SOS Outaouais lors d’une mêlée de presse le 9 juillet.
Crédit photo : Capture d’écran par Sophie Demers
Trad. : MET