Défi pissenlits : une initiative en faveur des insectes pollinisateurs
Tashi Farmilo
La Ville de Gatineau invite les citoyens à prendre part au Défi pissenlits, aussi appelé « mois de mai sans tonte », qui consiste à retarder de quelques semaines la première tonte de gazon pour laisser fleurir les pissenlits. Après la saison froide, le pissenlit est l'une des premières sources de nourriture des insectes pollinisateurs (comme les abeilles), qui jouent un rôle essentiel dans la fertilisation des plantes et la production alimentaire.
Il s'agit d'une initiative gratuite et simple en faveur de la biodiversité et contribuant grandement à la survie des pollinisateurs. Les citoyens qui souhaitent faire la promotion du Défi pissenlits peuvent se procurer une affichette à installer sur leur pelouse. Ces affichettes sont disponibles dans tous les centres de services et distribuées selon le principe du premier arrivé, premier servi.
Une fois que la tonte reprend, on recommande aux citoyens de pratiquer l'herbicyclage, qui consiste à laisser le gazon coupé sur la pelouse. Ce fertilisant naturel permet de nourrir sainement la pelouse, tout en limitant l'utilisation d'eau potable et d'engrais chimiques.
Pour continuer d’aider les pollinisateurs tout au long de la saison estivale, les citoyens peuvent diversifier leur pelouse en plantant, par exemple, du thym serpolet, du trèfle blanc nain (ou microtrèfle) ou du lotier corniculé. En variant les espèces semées, la pelouse nécessite moins d'eau, d'engrais chimiques, d'entretien et de pesticides. Elle est ainsi plus résistante aux infestations d'insectes et de mauvaises herbes, en plus d'attirer les pollinisateurs.
La Ville fait également sa part pour aider les pollinisateurs. Comme l'an dernier, elle retardera la première tonte de pelouse de sept terrains municipaux, incluant le parc Pearson et le parc Fontaine, en plus de pratiquer l'herbicyclage sur tous les terrains où elle effectue la tonte. Mentionnons aussi qu’elle a opté pour des pelouses non traditionnelles, composées de plusieurs espèces variées, sur les terrains du parc de la Cité-Jardin, de la bibliothèque Lucien-Lalonde et du parc des Trembles.
« Notre participation au Défi pissenlits reflète notre engagement à protéger les pollinisateurs, à préserver la biodiversité et à réduire l'usage des produits chimiques et des pesticides sur nos pelouses », a déclaré Marc Bureau, président de la Commission de l'environnement et de la lutte aux changements climatiques et conseiller du district Parc-de-la-Montagne–Saint-Raymond. « En s'éloignant du gazon parfait, on adopte de meilleures pratiques qui contribueront à un avenir plus durable pour Gatineau. J'invite toute la population à se joindre au mouvement ce printemps ».
Légende photo : Pissenlit
Crédit photo : Tashi Farmilo
Trad. : MET